Patrimoine architectural
Les maisons labourdines
En se promenant dans les rues d’Espelette, on peut voir des maisons typiquement labourdines, dont certaines sont encore pavoisées de cordes de piments à la saison.
Une maison de la rue principale porte une plaque de pierre ornée d’un panda. C’est la maison natale d’Armand David.
Le château des Barons
Le château des barons d’Ezpeleta se dresse au dessus du village. Les barons d’Ezpeleta, issus d’une famille noble de Navarre, firent construire le château vers l’an 1000. En 1694, leur dernière descendante, la baronne Juliana Henriquez, qui n’avait pas d’enfant, fit don du château aux villageois. Ce monument est inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis 1993. Depuis, des recherches archéologiques ont permis de découvrir les vestiges d’une forteresse médiévales composée d’une vaste enceinte en forme de polygone irrégulier, flanquée de cinq tours.
Le château fut rénové en 1998, afin notamment de restituer les ouvertures d’origine. Il abrite maintenant la mairie, la bibliothèque, l’office du tourisme et des salles d’expositions, dont une abrite une exposition permanente sur le piment d’Espelette.
L’église Saint-Étienne
La construction de l’Église Saint-Étienne commença en 1593. Elle est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1953 et a été classée en 2015. Elle est remarquable par son allure de forteresse et son clocher massif qui surplombe le porche.
A l’intérieur de l’église, on peut admirer les trois étages de galerie en bois ainsi que plusieurs éléments classés, notamment un retable baroque doré à colonnes torses du XVIIème, récemment rénové. Dans le cimetière qui entoure l’église, on peut voir des stèles discoïdales typiques du Pays Basque, ainsi que le mausolée à colonnes en marbre rose style Art Déco d’Agnès Souret, classé monument historique depuis 2006 et propriété de la commune d’Espelette.
Patrimoine naturel
Le Mondarrain
Cette montagne dresse ses 750 mètres au-dessus d’Espelette. Elle est reconnaissable au bloc rocheux qui la couronne. On peut voir des tourbières sur les flancs du Mondarrain. Ces zones humides permettent la présence de plantes rares comme les droséras ou les grassettes, petites plantes carnivores.
Sur cette montagne propice à la randonnée, des vestiges protohistoriques (cromlech) sont visibles, et une redoute datant de l’époque romaine fut bâtie sur les rochers du sommet. On peut également apercevoir des pottok, des betiso et des vautours fauves. Pour assurer la protection de la faune et de la flore, ce massif est inscrit au réseau Natura 2000.
Célébrités
Espelette a vu naître quelques personnages qui ont marqué leur époque.
Armand DAVID (1826 – 1900)
Sinologue et naturaliste, Armand DAVID était un missionnaire zoologiste et botaniste qui collecta en Chine des animaux, des plantes, des roches et des fossiles pour le compte du Musée de l’Histoire Naturelle de Paris.
Le père David découvrit en 1869 l’existence du grand panda dans la région de Maipin (Tibet). Il a également permis la sauvegarde d’une espèce de cerf de Chine qui porte désormais le nom de « cerf du père David ». Plus de 70 espèces de plantes portent également son nom, notamment l’arbre aux mouchoirs (Davidia Involucreta) et l’arbre aux papillons (Buddleia Davidii).
Grâce à son travail colossal pendant des expéditions souvent périlleuses à travers
toutes les provinces de la Chine et du Tibet, le père David a recensé 2919 spécimens de
plantes, 9569 espèces d’insectes et d’arachnides, 1332 d’oiseaux et 595 mammifères
dont 60 espèces nouvelles qu’il a découverte (panda géant, cerf de David, singe doré,
macaque du Tibet…).
Il a découvert le panda près de la ville de Baoxing, qui lui rend hommage avec une statut à son effigie et une autre célébrant sa fameuse découverte.
Agnès SOURET
Née en janvier 1902 à Bayonne, habitait à Espelette avec sa mère. Elle remporta devant 2 062 participantes le premier concours de Miss France, alors appelé le concours de la « plus belle femme de France » organisé par le quotidien Le Journal en 1920.
Après une brève carrière de mannequin, danseuse et comédienne, elle décède à l’âge de 26 ans d’une péritonite lors d’une tournée en Argentine. Elle est rapatriée et enterrée dans le cimetière d’Espelette. Sur sa pierre tombale, sa mère a fait graver comme épitaphe : « A ma fille douce et jolie, elle fut une petite rose sans épines ».
Roger ETCHEGARRAY
Originaire d’Espelette, il fit ses études au petit séminaire d’Ustaritz, puis au grand séminaire de Bayonne et enfin à Rome.
Il fut évêque auxiliaire de Paris, puis archevêque de Marseille avant d’être rattaché au Vatican où il est fait cardinal par le pape Jean-Paul II en 1979. Ce dernier le chargea d’incarner la diplomatie vaticane à travers le monde.
Le 26 avril 2014, la Grand Croix de la Légion d’honneur lui a été remise à Rome par le premier ministre français Manuel Valls.
Le Cardinal Roger Etchegaray est resté fidèle à sa terre natale d’Espelette qui, dit-il, « a fait de moi ce que je suis ». Il continue à jeter « un œil sur le monde » et à écrire des livres car « ce ne sont pas les discours qui comptent, mais les témoignages ».
Les sportifs
Les pelotaris
Jean-Baptiste DUHALDE dit XILAR, grand champion de main nue,
Jean-Baptiste HARRAMBILLET, champion de France et du Monde en trinquet à main nue,
et Auguste DARRAIDOU
furent de grands joueurs de pelote.
Joueur de Rugby
Peio DOSPITAL dit « Doxpi » : né le 15 mai 1950.
A l’âge de 11 ans, Peio commence à jouer au rugby dans son village grâce à son jeune instituteur qui créé une équipe de scolaires. Il signe sa première licence à Cambo en 1967.
En 1968, il commence à l’Aviron en junior et c’est là qu’il devient un « Grand Joueur » avec 25 sélections en Equipe de France dans la plus pure tradition des piliers Basques : costaud, dur en mêlée et humble.
Ses animations des 3èmes mi-temps du XV de France l’ont amené à pratiquer sa 2ème passion : la chanson. Il mènera toujours de pair le rugby, la force basque et le chant.
Pendant vingt ans, il portera le maillot bleu et blanc de l’Aviron.
Il prend la gérance du trinquet d’Espelette en 1988 puis la laisse entre les mains de 3 jeunes du village dont son fils.
Il a réussi à créer en 2009 une chorale Basque dans son village rassemblant un cœur de 50 hommes du village les menant ainsi vers le succès Ils sont sans cesse demandés pour des animations dans la France entière.
Peio a un don : il rend les choses les plus compliquées simples.