Les trois communes se sont retrouvées plusieurs fois en ce début d’année afin de se concerter sur le devenir des betizu se trouvant sur le massif du Mondarrain et sur Ainhoa.
Les 23, 24 et 30 mai 2015, des betizu sont capturés par des espagnols et mis en stabulation sur une exploitation du village. La Direction Départementale de la Protection des Personnes (DDPP, ancienne DSV) est avertie. Deux arrêtés préfectoraux sont pris afin de faire des prélèvements sur les animaux et en attendant de connaître les conditions de leur départ pour l’Espagne.
La DDPP a organisé deux réunions à la Mairie d’Espelette, avec des représentants des communes concernées, les éleveurs de betizu identifiés, et les personnes se revendiquant comme « ayant-droit » sur les betizu non identifiés. La DDPP explique la nécessité de tester les animaux sauvages suite à des foyers de tuberculose bovine sur les communes d’Ainhoa, St-Pée-sur-Nivelle, et Souraïde. La DDPP affirme que l’on ne peut pas garder d’animaux sans les soumettre à la prophylaxie. Elle souligne qu’elle a sollicité les communes à plusieurs reprises depuis 2006 à ce sujet, mais qu’aucune décision n’a été prise. Personne ne se déclarant propriétaire des betizu sauvages, l’alternative proposée à un abattage total des bovins a été la création d’une association. Celle-ci sera créée d’ici la fin de l’année, et sera composée d’au moins deux représentants de chacune des trois communes, des éleveurs de betizu identifiés, ainsi que de toute personne intéressée. L’objet de l’association sera d’assurer la prophylaxie, et de gérer la population en maîtrisant le nombre d’animaux en liberté afin de limiter les risques d’accident avec les différents utilisateurs de la montagne. Nous restons en relation avec la DDPP, EHLG (Euskal Herriko Laborantza Ganbara), le GDS 64 (Groupement de Défense Sanitaire des animaux) et le Service Identification de la Chambre d’Agriculture. Avec l’aide de ces organismes et la bonne volonté de tous les membres de l’association des betizu, nous espérons mettre en place une organisation permettant de préserver cette race aujourd’hui non reconnue en France, et ce dans les meilleures conditions sanitaires et de sécurité.